Approche de la psychogénéalogie

Autant que les acquis positifs, les secrets de familles, les traumatismes subis ou les fautes commises par les ascendants se transmettent par le psychique, se logent dans l'inconscient et peuvent causer des troubles/nœuds d'ordre psychologique, comportementaux ou physiques aux descendants d'une lignée.

En quoi cela consiste ?
Il s'agit de mener sa propre enquête afin de dénouer la trame complexe de l'histoire familiale et d'accéder à l'événement source, perturbant le descendant.

La première chose à faire est le génosociogramme. C'est un arbre généalogique établi de mémoire sur plusieurs générations.
Écrire sur une feuille libre l'arbre généalogique avec les noms, prénoms et dates tel qu'on le connait et marquer en couleur les affinités ou antipathies des membres du même clan et des personnes proches. Puis inscrire les grands évènements autant que les anecdotes et les petites histoires que l'on pourrait croire inutiles sur une page annexe.

Ensuite le travail d'enquête continue avec les recherches généalogiques classiques et les recherches d'anecdotes au sein de la famille élargie.
Il ne faut pas hésiter à contacter les grand-tantes, les amis de l'arrière grand-père ou autres cousins au 3ème degré que l'on ne connait pas mais qui ont des histoires à raconter.
On va s'apercevoir que les anecdotes qui nous sont connues sont souvent déformées, que notre vision du clan familial est erroné. (Certaines personnes ont côtoyé pendant des années des cousins germains sans le savoir).
Au fur et à mesure que les branches d'un arbre se développent, nous perdons le contact avec les individus comme des cousins éloignés, des arrières grand-tantes qui on marqués la vie de nos ascendants lorsqu'ils étaient plus jeunes, dans leurs relations fraternelles et familiales.

Quel intérêt de cette psychologie ?
Trouver notre ancêtre référent, les dissonances entre ce que l'on connait de notre histoire et ce qui s'est passé (je ne parle pas de "vérité" !). Dénouer les nœuds généalogiques afin de ne plus traîner les "casseroles" laissées par nos aïeuls, qu'elles soient légères ou lourdes.
Se sentir mieux, apaiser nos ancêtres et épargner nos enfants.

Mon témoignage

Je vais partager avec vous mon histoire la plus marquante.
Quand je suis née mes parents mon donnés en deuxième prénom celui d'une des sœurs de mon père, qui s'est suicidée à l'âge de 18 ans.
C'était en hommage à ma tante et une protection pour moi ... mais mon inconscient ne l'a pas vu de cette manière.
A l'âge de 6 ans j'étais dans mon lit, je commençais à m'endormir lorsqu'une crise d'angoisse m'a prise. Je me suis levée en pleurant, je suis descendue au salon pour trouver le réconfort auprès de ma mère lui expliquant que j'avais peur de mourir et donc d'être séparée de mes parents, ma famille...
Ma mère a fait comme elle a pu pour me rassurer mais à partir de ce jour-là, j'étais angoissée à l'idée de dormir. J'en ai souffert car j'avais l'impression d'embêter tout le monde à la maison et je n'arrivais pas à dormir chez des amies.
Quand je suis rentrée en 6ème je me suis dit : «je suis toujours là, j'y suis arrivée... » Et cette phrase, je l'ai répétée toutes mes années de collèges. En 3ème je me suis demandée pourquoi je ressentais cela et je voulais vraiment m'en débarrasser. Alors j'en ai reparlé à ma mère, qui s'intéressait à la psychogénéalogie.

Elle m'a expliquée qu'il était possible que mes angoisses viennent du fait que je portais le prénom de ma tante décédée, puis elle m'a racontée son histoire. Ensuite  nous avons fait un acte de psycho-magie, c'est-à-dire un acte symbolique qui m'a libéré du poids de l'histoire de ma tante, elle-même enfin devenue ma protectrice. J'ai retrouvé le sommeil et tout va bien.

Auteur : Léa J.

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